Petit regret: Partir de Blaye avec un sentiment d’inachevé … la citadelle est là sans avoir eu le temps de la découvrir. Qu’a cela ne tienne , après avoir réalisé toutes nos opérations de départ , on grimpe sur nos vélos , direction la citadelle pour une heure de balade avant d’embarquer sur le ferry . Quelle bonne idée on a eu là … le peu que nous avons vu nous a enthousiasmé et donné l’envie de revenir dans d’autres circonstances .
En fait, on a découvert qu’à l’intérieur des hauts murs de la forteresse , se trouvait un très charmant village d’époque quadrillé par des petites ruelles bordées de magasins, de restaurants et d’hôtels tous aussi beaux les uns que les autres … l’heure matinale invite à la retenue et au calme , mais nous avons vraiment adoré parcourir ces ruelles pratiquement désertes à vélo .
On aurait pu rester entre ces murs encore très longtemps , mais l’appel du Médoc reste le plus fort et le ferry est maintenant à quai … nous allons pouvoir embarquer pour Lamarque, rive gauche de l’estuaire, conscient qu’une page de notre BaladEscapade se termine. Pour ma part, j’ai vraiment adoré sillonner la rive droite. De magnifiques paysages sur l’estuaire, des marais silencieux quelquefois interrompus par l’envol d’oiseaux surpris par l’arrivée de nos vélos… bref, on a kiffé et même s’il est vrai que si la couleur de l’eau n’a rien de tropical , on a adoré ces eaux tumultueuses se jetant dans l’océan grâce à la Garonne et à Dordogne.
Une petite demi-heure de traversée et nous sommes dans le Médoc. On comprend très vite que les paysages ne seront plus les mêmes. Ici, la couleur tirera plutôt sur le vert d’un océan de vignes parsemé par ci par là par des îlots de châteaux tous plus luxueux les uns que les autres. Ces derniers semblent être reliés entre eux par de trop nombreux navires bleus pulvérisant derrière eux des quantités invraisemblables d’insecticides et de fongicides afin de sauvegarder des fruits sains pour donner par la suite un délicieux nectar bio qui ravira nos palais ….. enfin pas tous nos palais car le précieux breuvage de cette région de Margaux est particulièrement onéreux et donc pas à la portée de toutes les bourses …
À nouveau , un guidon entre les mains, nous partons a la découverte des pistes cyclables qui malheureusement ne sont pas si nombreuses . Il faut dire qu’ici le prix de la terre est beaucoup plus élevé qu’un bout de marais de la rive droite . Et après avoir traversé les vignobles de grands crus de Margaux, on aborde Arsac, Avensan, Saint Aubin de Médoc… Le paysage change et progressivement, nous passons de la vigne aux pins pour finalement arriver à Sainte Hélène. Ici, le virage n’a pas encore été inventé …. Les pistes sont de très longs rubans rectilignes à travers la forêt de pins qui rendent notre fin d’étape quelque peu monotone.
Après avoir cherché en vain un bar à Sainte Hélène pour déguster une bonne bière fraîche ….on se dirige vers notre villégiature d’un soir qui se révélera être un havre de paix , perdu au milieu de nulle part. Parmi les chevaux, la soirée s’annonce Zen…