Il est temps de partir à l’aventure, mais auparavant, nous allons délester l’office du tourisme de plusieurs cartes des pistes cyclables de l’ile .
Après une brève concertation, notre choix se porte sur le petit village de Loix.
Loix en Ré sera notre première destination…Sortis de Saint Martin de ré , nous empruntons la pittoresque piste qui longe la côte ouest de l’ile. Très vite, les paysages deviennent somptueux et chaque virage ( à angle droit) nous offre un nouveau tableau.
Le village de Loix est relié au reste de l’Île de Ré par deux pistes cyclables. Nous empruntons celle du port qui longe la mer, offrant à chaque virage un regard et des lumières différentes. Elle nous mène jusqu’à l’un des plus beaux panoramas du paysage rétais : la passerelle du moulin à marée, ultime vestige de l’âge d’or du commerce du sel.
A la sortie de Saint Martin de ré, le long de la voie cyclable, on retrouve la Cabanajam, petite cabane ostréicole ou l’on produit des huitres haut de gamme, et que l’on peut déguster dans un cadre magnifique, pieds (presque) dans l'eau avec vue sur le phare des islattes. On s’y était arrêté il y a quelques années avec nos amis de l’ile Maurice pour déguster un succulent plateau de fruits de mer ....
La renommée « la Cabanajam » Les marais salants: Très peu de marais salants sont exploités sur l’ile. À Loix, quelques-uns ont été aménagés au sud du village. L’exploitation salicole connaît un véritable essor au début du XVème siècle grâce à l’endiguement des parcelles prises sur le domaine maritime. Au XIXème siècle les sauniers étaient plus de 1000, aujourd’hui il en reste une centaine. Ils cultivent leur marais pour y récolter l’or blanc, la délicate fleur de sel qui a, dit-on, l’odeur de la violette et dont la couleur rosée contraste avec celle du gros sel, teinté par la terre argileuse du marais.
Le Moulin à marée de Loix, sur le petit port, servait à moudre les grains de blé, et utilisait pour celà la force des marées. Sauvé in-extrémis de la destruction, il est le dernier moulin à marée subsistant de l'île. L'exploitation des marais salants environnants nécessitant la régulation de l'eau, on utilise maintenant le moulin pour gérer le niveau d'eau des chenaux.
Le bourg, typiquement rétais et paisible, a su préserver son authenticité. On est charmé par l’église de village du XIXe siècle, les maisons basses aux volets verts et les fleurs à foison.
L'église Sainte Catherine, mentionnée dès 1379, a subsisté jusqu'au XIXe siècle. En 1827, une partie de la charpente s'est écroulée et le clocher n'était plus d'aplomb. Brossard, architecte rochelais, entreprend la reconstruction et l'agrandissement de l'église en 1830. En 1905 le gouvernement décide la séparation des Eglises et de l'Etat. La mairie en a donc l'obligation d'entretien. Quelques maires plus zélés décidèrent d'apposer la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » sur le fronton des églises dont celle de Loix au même titre que celle inscrite sur les mairies.