Après un agréable petit déjeuner su la terrasse ensoleillée de notre appartement.. Nous bouclons à nouveau nos valises pour prendre la direction d’Essaouira ( dernière étape avant Marrakech)
Avec en bruit de fond , la mer et ses vagues … Je ne me souviens plus , mais je me demande si on vous avait situé notre hébergement…. Il n’est pas trop tard pour bien faire…
Voilà ce que nous quittons…. La vue restera inoubliable… On pensait suivre la côte Atlantique tout le long du trajet, mais c’est malheureusement impossible sans prendre des pistes peu recommandées pour notre type de véhicule… Mais nous avons fait le maximum et on l’espère , nous aurons de belles et bonnes surprises…
En quittant Taghazout, on longe la mer sur une trentaine de kilomètres en nous offrant un paysage sur l’océan avec ses nombreux spots de surf où chacun s’essaie selon ses compétences. Les vagues fabriquent une énorme écume blanche et donnent au paysage une beauté majestueuse.
Ici, le sac à main est passé de mode, on se promène avec sa planche sous le bras … On a découvert en bordure de côte et de route d’étranges constructions précaires. On a tout d’abord pensé à des abris de bergers nomades, mais la proximité de la route nous a surpris. Et puis on s’est souvenu que les années soixante dix ont accueillies dans cette région une importante communauté hippie … Est ce les restes d’un demi siècle de vie bohème, on n’en sait rien , mais voilà, on s’est raccroché à cette idée et pour nous ça restera des logements sociaux pour communautés peace and love.
Hippies ou bergers ? Certains hippies sont peut être devenus bergers … Dés que l’on quitte la côte , on retrouve nos paysages montagneux et ses innombrables arganiers pleins de fruits. Quelques chèvres s’essaient à l’escalade et peuvent même monter très haut pour déguster les meilleurs feuilles et fruits
La mer s’est maintenant effacée de nos paysages. La route s’attaque à des petites montagnes et les virages sont de plus en plus nombreux. Les arganiers ont remplacé les vagues. Cette partie du parcours se fait appeler la route du miel, et tourisme oblige, on croise de très nombreux stands de vente qui nous proposent du miel, de l’huile d’argan mais aussi un produit que nous ne connaissions pas jusque là qui s’appelle l’Amlou.. c’est en fait le nutella berbère qui se compose de miel, d’huile d’argan et d’amandes broyées. Une véritable tuerie, quand on met le nez dedans, on ne peut plus en sortir…
Miel, huile d’Argan et Amlou … J’avais vu sur la carte que l’on pouvait faire un détour pour retrouver le bord de mer en passant par le village de Sidi Kaouki. On s’engage donc sur cette petite route en retrouvant très rapidement la mer et ses rouleaux d’écume blanche. Ce que l’on découvre dans cette bourgade nous enthousiasme. C’est une tout petite station balnéaire avec une très belle plage et des habitations rénovées magnifiquement… Quelques petits restaurants s’étirent le long de la plage et nous mettent l’eau à la bouche… c’est décidé nous déjeunerons ici au soleil et a l’abri du vent .
En attendant notre tajine quotidien, les chats du quartier nous rendent une petite visite en quête de quelques caresses…Après déjeuner, l’excellent repas et la beauté des lieux nous donnent envie de prolonger notre séjour par une petite sieste et aussi, pour faire taire les mauvaises langues…par un très éphémère bain digestif.
Elle est n’est pas belle la vie? Intrigués par ce village de bord de mer dont on avait jamais entendu parler , nous avons passé fait quelques recherches internet pour connaître son histoire . On sait que Sidi en marocain veut dire Monsieur… mais qui était donc ce Mr Kaouki?
Selon les dires des habitants, Sidi Kaouki était un vétérinaire qui aurait réussi à sauver des chèvres durant une épidémie de peste. Le village sera découvert par les hippies dans les années 70, puis dans les années 90, les premiers hôtels apparaissent.
Au centre du village se trouve le marabout (son tombeau) de Sidi Kaouki, qui accueille tous les ans au mois d’août les berbères pour leur moussem (pèlerinage). Le rituel veut que l’on coupe les cheveux aux petits berbères pour que la baraka (chance) soit avec eux.. enfin nous, c’est sur, nous avons été chanceux de tomber sur Sidi Kaouki et il ne nous déplairait pas d’y séjourner quelques jours…
Essaouira nous attend et nous n’avons plus que quelques kilomètres à parcourir.
Enfin, je dis Essaouira, mais en fait nous allons à quelques kilomètres, sur la route de Marrakech dans une résidence de tourisme appelée les terrasses vertes ..nous connaissons bien Essaouira pour y avoir séjourné plusieurs fois . La nuit, le cri des mouettes empêche de dormir .. Dommage car c’est vraiment joli.
Les terrasses vertes ne sont pas si faciles à trouver car elles sont dissimulées derrière de hauts murs de pierres . Mais dés que la porte massive entourée de deux palmiers s’ouvre, un havre de paix oriental avec une végétation luxuriante nous dévoile tous ses charmes.
Notre chambre « Touya » Inutile de vous dire, que le lendemain, nous avons largement profité des services que nous proposait ce petit paradis
Cette résidence est vraiment paradisiaque, de plus notre hôte est très discret et nous sommes pratiquement seuls. Une adresse à retenir.
Essaouira et La Rochelle sont jumelées depuis 1999. Les habitants sont très fiers de ce jumelage et ne ratent pas un seul instant pour parler de La Rochelle.
Je pense que cela fait la cinquième fois que nous venons à essaouira. Mais nous parcourons toujours ces petites rues avec autant de plaisir.
Le souk de la médina En nous perdant dans ce gigantesque labyrinthe, on s’aperçoit que souvent les portes des maisons sont taillées de la même façon, en pierre rose, meme dans les ruelles les plus sombres. On pense que cela provient de l’époque portugaise, lorsqu’Essaouira était connue de tous les marins sous le nom de Mogador. Certaines portes sont même ornées de faïences qui ressemble aux azulejos de Porto ou Lisbonne.
Les portes de Mogador Après avoir déambulé tout notre saoul dans la médina, nous partons vers la place qui relie la médina au port pour admirer les lumières de la fin de journée . Les goélands posent pour les touristes sous de très belles lumières du coucher de soleil et les rires moqueurs des mouettes.
Il est temps pour nous de partir , le soleil étant couché, les marocains vont pouvoir manger, ramadan oblige … le soleil a brillé toute la journée, mais le vent a énormément forci dans l’après midi, Il fait maintenant un froid de canard.
Au revoir, belle Essaouira…