Roadtrip dans les plus beaux décors du Sud maroc

2 ans! ça fait 2 ans que l’on a dû écourter notre voyage en Thaïlande pour cause de pandémie et cela fait 2 ans que l’on rêve de repartir en Balade à travers le monde. Enfin, on repart pour le Maroc
Du 23 mars au 10 avril 2022
19 jours
22
mars



J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence.

Antoine de Saint-Exupéry (Le petit prince)

L’itinéraire en partant de Marrakech 

Lors de notre précédent passage au Maroc, on avait émis la possibilité de réaliser un road-trip et découvrir les trésors que nous offre ce pays si accueillant. Et bien, on est sur le point de réaliser ce rêve … l’itinéraire est tracé …. 1800 kms nous attendent…. À nous maintenant de faire de ce périple un moment inoubliable…

22
mars

Ça y est, le verdict est tombé en début d’après midi, nos tests PCR sont négatifs…Ouf! C’était pourtant loin d’être gagné puisque j’ai chopé le Covid le 9 mars. Brigitte, elle, est restée négative et on a dû être plus que vigilants pour qu’elle le reste pendant toute cette période. Les bagages sont bouclés, l’aventure peut commencer.

Siam, notre adorable petite chatte a  senti que quelque chose se tramait : « il est hors de question qu’ils partent sans moi »
23
mars

On vient de quitter notre Saintonge en se pinçant… cette fois , c’est vrai, après tout nos déboires de la semaine précédente , on part vraiment. Direction l’aéroport de Bordeaux.

Cet oiseau lá devrait nous porter jusqu’à Marrakech . 

Tout se déroule parfaitement, la voiture est déposée chez Park and Trip…. On nous transfère illico à l’aéroport. Et la longue attente commence… Je pense avoir au moins vérifier 20 fois si on avait tous les papiers ( passeport, pass sanitaire, test PCR , fiche sanitaire et carte d’embarquement). Pourvu que ça marche…

Brigitte n’en finit pas de jouer les stars à l’aéroport... Dépose des bagages, formalités douanières, une petite bière pour le voyage (il ne sera certainement pas si facile d’en trouver où on va) et voilà on embarque dans notre bus avec des ailes… l’avion est plein mais pas de crainte, on est censé voyager entre « négatifs ». Comme dans le monde d’avant... Côté confort, on fait mieux… Allez arrête de te plaindre dans 2h30, on posera les pieds sur le sol de Marrakech et tout ça ne sera qu’un lointain souvenir…


Atterrissage, bon voyage banal... Ne nous demandez surtout pas le film que l’on a regardé… ce genre de passe-temps est superflu pour un tel voyage, mais on s’en fout…

Malheur, il pleut! Ça commence bien les vacances... Les autochtones sont heureux de cette pluie, seuls les touristes font un peu la tête… heureusement, notre chauffeur de taxi nous rassure «demain, il fait peut-être beau, mais samedi c’est sûr , il y a grand soleil »

Hossam, notre chauffeur, nous file un parapluie en guise d’accueil et nous dirige vers la Kasbah où on a réservé pour deux nuits au Riad Dar Massaï… Notre premier palais de nos vacances...

Riad Dar Massaï 

Pour terminer cette journée si dépaysante, on s’attable devant notre premier tajine d’une longue série accompagné d’une rafraîchissante eau de source…

A table! 

Demain est un autre jour… On a hâte.

24
mars

Le Riad s’éveille lentement, peu de bruits nous parviennent si ce n’est qu’un lointain appel à la prière… Cela nous rassure, on est bien au Maroc. Du coup, on en profite pour une mini grasse matinée . Nous, ce n’est pas l’appel à la prière qui va nous sortir du lit mais l’appel du ventre, car un solide et copieux petit déjeuner nous attend.

Pas de régime pour nous, on dévore… 

On est sous le charme de ce Riad , tout est calme… On a presque l’impression d’être seuls. Notre hôte Adam nous guide dans la découverte du moindre recoin.

Notre premier choix d’hébergement  est une très agréable surprise  

Lorsque Adam nous invite sur le toit terrasse, le panorama sur l’Atlas est à couper le souffle ..

La neige déposée sur les montagnes de l’atlas nous captive… 

La Kasbah et la médina sont au programme de notre journée. On a hâte de redécouvrir la vie trépidante de ces deux quartiers .

Petite balade dans la Kasbah: un de nos quartiers préférés. Les différences avec la médina sont ici palpables . Le quartier est calme et bien entretenu. On imagine derrière chaque mur des dizaines de riads avec leurs cours fleuries agrémentées de bassins et de petites fontaines.

Dans le quartier de la Kasbah, on y entre par une de plus belles portes de Marrakech, la Bab Agnaou.

Puis on retrouve l’illustre place Jemaa-el-Fna. Le matin, il n’y a pas foule, c’est même plutôt calme. Les camelots commencent à s’installer et au fur et à mesure de la journée le flux va rapidement grossir pour arriver en fin de journée à un énorme brouhaha pratiquement insoutenable.

Jemaa-el-Fna 

ici, C’est l’esplanade du n’importe quoi. Des musiciens dansent en rythme, concurrencés quelques mètres plus loin par d’autres groupes jouant à contre-rythme, des vendeurs de jus pressent les touristes , des tatoueuses au henné attrapent les mains qui passent pour les couvrir d’arabesques. En général, on a qu’une envie, FUIR….

Ce que l’on fait en nous engouffrant dans les ruelles périphériques pour faire connaissance avec le souk artisanal. On peut s’étonner du nombre de boutiques et des montagnes d’objets qui attendent ici d’être achetés. le stock est suffisamment fourni pour redécorer tous les salons, chambres, cuisines et salles de bain du globe. Brigitte m’a même avoué qu’il devait y avoir plus de vendeurs que d’acheteurs.

L’ambiance est plutôt bon enfant, les vendeurs ne harcèlent pas du tout. Ils invitent à regarder gratuitement puis laissent tranquille. Le fléau, ce sont les passages constants de mobylettes et scooters . Pas de rêverie possible, il faut être prêt à se jeter au mur dès que l’un d’eux arrive bruyamment à plein gaz, c’est-à-dire toutes les trente secondes. Il faut dire qu’ils doivent nous bénir, nous qui les empêchons de travailler en déambulant sur leur lieu de travail.

A la demie journée , on se réfugie dans un de nos restaurants préférés, «La cuisine du terroire ». On s’y sent très bien et le patron nous a même reconnu…

Voilà une journée encore trop courte pour réaliser tout ce que nous avions planifié. Un petit passage par l’esplanade de la koutoubia qui ne se visite pas, mais l’extérieur satisfait déjà notre curiosité, Son édification se serait déroulée à peu près à l’époque de celle de Notre-Dame de Paris.

 la grande mosquée Koutoubia 

On rentre dans la Kasbah , la pluie s’est invitée en fin d’après midi, on est bien fatigué mais content d’avoir pu redécouvrir la médina de Marrakech. Demain, commence notre Roadtrip.

25
mars
C’est le grand jour … 

C’est le jour J…. Notre Roadtrip débute réellement aujourd’hui. On est impatient bien sûr, mais on a une petite appréhension de ce que l’on va découvrir et beaucoup de questions nous empêchent d’apprécier pleinement ce départ. Aujourd’hui, nous allons traverser le haut Atlas à une altitude pouvant aller jusqu’à 2200m, l’état des routes nous inquiète un peu et la pluie de ces derniers jours ne nous rassure pas. La neige est encore sur les sommets et nous allons monter relativement haut…. Bien, on part en se promettant d’être très prudent..

9h30, on quitte notre Riad que l’on a bien apprécié ces deux derniers jours . Adam et Nezha nous font promettre de revenir les voir.

Adam et Nezha ont été des hôtes parfaits… 

Derniers préparatifs avant départ, on fait un Check up complet de notre Land Dokker de chez Dacia , pas tout à fait 4x4 mais sera suffisant pour ce que l’on veut faire …

Il y avait bien des 4x4, mais hors budget  

Nous allons rejoindre Aït Ben Haddou , Pour ce faire, nous choisissons d’emprunter la route du Tizi N’Tichka, décrite par le Routard comme l’une des plus belles du Maroc. Nous voilà donc embarqués à bord de notre bolide , prêts à en prendre plein la vue.

En route pour l’aventure … 

nous avons environ 120km de route pour atteindre le col du Tizi N’Tichka, culminant à 2300 mètres, avant de rejoindre Aït Ben Haddou

Magnifique, les paysages sont époustouflants , la route est plutôt bonne . Dès que l’on commence à monter, on trouve pas mal de travaux avec des portions de route revenues à l’état de piste … bon globalement, on s’adapte . Par contre, la température a bien baissée et on frôle rapidement les 9° malgré le soleil .

Il va être temps de se restaurer . On trouve un petit restaurant on déguste notre enieme tajine , l’endroit est très sympa, mais impossible de manger en terrasse, le soleil du haut Atlas est trop froid.

Le petit restaurant d’Assanfou.. 

A partir du col, nous avons deux possibilités pour rejoindre Aït Ben Haddou. Continuer sur la route bien roulante, plus rapide mais moins pittoresque. Ou passer par Telouet pour visiter la Kasbah du Glaoui et croiser des paysages bien sympas ! La preuve en est avec ces photos , nous avons notamment été subjugués vers la fin de la route par un canyon rouge sublimé par une vallée verte.

Depuis plusieurs kilomètres, on a changé de versant de montagne et les températures se sont mises à grimper pour atteindre les 20° … nous on préfère …

Au milieu de nulle part, on atteint enfin Telouet ( les kilomètres sont assez longs ) pour découvrir la fameuse Kasbah. La Kasbah de Telouet était la résidence du Pacha jusqu’à l’époque coloniale. Le dernier Pacha, Thami el Glaoui s’étant allié avec les français contre l’actuelle famille royale, rien n’est fait au niveau national pour rénover cette antique demeure, qui malgré le délabrement reste un bijou architectural et une merveille..

La Kasbah du glaoui a Telouet  

La Kasbah est aujourd’hui en rénovation, et c’est donc la famille qui finance et pour cela il utilise l’argent des entrées mais aussi de la location pour les films qui y sont tournés . Il y avait un tournage lors de notre passage et malheureusement pour nous , on n’a pas pu visiter la partie rénovée .

Tournage du film 

Notre guide du moment était désolé de ne pouvoir tout nous montrer…. Salim est une belle personne qui a 44 ans a pas mal baroudé notamment en Europe.

Merci Salim pour ce bon moment… 

Il est temps de reprendre la route pour Aït Ben Haddou, selon Salim, il ne resterait que 20mn mais le GPS nous annonce 42 km et plus d’une heure de route … Qu’importe cette route est annoncée sublime avec des gorges magnifiques..

Très jolie route de Telouet à Aït Ben Haddou  

On arrive enfin à Aït Ben Haddou et on part visiter le célèbre ksar d’Aït Ben Haddou. Un ksar est un village fortifié traditionnel de l’Afrique du Nord. Celui d’Aït Ben Haddou et ses maisons en terre rouge est classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Nous pénétronsdans le village par l’une des 4 entrées. Nous commençons par grimper et on peut profiter d’un beau panorama sur tout le village. C’est ici que de nombreux films comme Gladiator, La Momie ou encore Lawrence d’Arabie ont été tournés. Aït Ben Haddou, est un peu l’Hollywood marocain ! Moi, je le qualifierai plutôt comme le Mont Saint Michel berbère … avec ses magasins de souvenirs tout les dix mètres ..

Très belle visite …. 

Voilà notre première étape se termine …. Journée bien remplie, des souvenirs plein la tête .. des paysages époustouflants et des rencontres bien sympathiques …

26
mars

Après une nuit de repos au Bagdad Café, petit hôtel bien sympathique à deux pas de la Kasbah tenu par des français , nous reprenons la route en direction de Ouarzazate et terminer cette deuxième étape dans les gorges du Dades. C’est avec une pointe de regret que nous voyons s’éloigner cette magnifique Kasbah .

Le Ksar de Aït Ben Haddou.. 


Ouarzazate est connue comme étant la porte du désert. La ville est située à 1200 mètres d’altitude, sur un plateau aride aux pieds des sommets du Haut Atlas.

Lorsque nous sommes arrivés à Ouarzazate, nous avons été un peu déçus, car la ville nous a paru quelconque .. Mais il faut dire que, guidés par le GPS, nous avons dû passer à la périphérie de la ville … par contre, nous sommes tombés sur les studios Atlas, l’hollywood africain où ont été tournés de très grands films connus comme Gladiator, la momie, Astérix et obélix etc…

C’est un tout autre spectacle qui nous attend en quittant Ouarzazate. On traverse cet immense plateau rocailleux entouré par les hautes montagnes de l’Atlas . Ici, rien ne pousse ou pas grand chose .

Les sommets enneigés de l’atlas semblent irréels parmi ces paysages rocailleux 

La route est par contre très belle. Il y a très peu de circulation. Surtout, ne pas tomber en panne car on doit se sentir bien seul dans cette immensité. On arrive à Skoura qui est selon nos documents de route une importante palmeraie de 25 km², située à 40 km de Ouarzazate . Ce serait une des rares palmeraies du pays encore habitée et cultivée. On y recense environ trente mille habitants et cent trente huit mille palmiers. On a bien vu des gens mais pas la palmeraie, on a demandé à la police ou elle se situait, et après avoir longtemps hésité, nous a donné un itinéraire. Le fait est que l’on a fait deux fois le tour de la ville et on n’a rien trouvé. Pourtant, autant de palmiers dans un désert, ça devrait se voir … On quitte donc Skoura pour se diriger vers la vallée des roses et plus précisément la ville de kelaat M’gouna.

La vallée des roses est le surnom donné à la vallée du Dades


Le surnom de la vallée provient des haies de rosiers initialement créées pour empêcher les chèvres de s’introduire dans les champs. Ce sont des pèlerins de retour de la Mecque qui auraient apporté la rose de Damas (Rosa Damascena) dans la région au Xe siècle. Aujourd’hui, la fleur est devenue un emblème du territoire. Elle est localement consommée sous forme d’eau de rose et exportée sur le marché de l’industrie du parfum.

Malheureusement pour nous, il est trop tôt dans la saison et les rosiers ne sont qu’en boutons. On décide donc de se restaurer, non pas pour attendre l’éclosion des roses mais parce qu’il est bientôt 13:00.

Vue de la terrasse du petit restaurant.. 

le hasard faisant souvent bien les choses, on rencontre Mustapha qui possède une petite boutique de produits issus de cette fameuse rose.

Le magasin Rosargane de Mustapha  

Après avoir échangé quelques Dirhams, il nous amène tout près, dans les jardins à contrebas voir comment se présente la culture des roses. Petite promenade idéale pour nous permettre de digérer.

Les jardins de kelaat m’gouna  

On quitte Mustapha à regret pour terminer notre étape du jour en direction des gorges du Dades en transitant rapidement à Boulmane Dades .

La vallée des gorges du Dadès est sans nul doute l’une des plus belles et des plus impressionnantes du Sud marocain

Située entre les localités de Boumalne Dadès et M’semrir, elle tient son nom du Dadès, un affluent du fleuve Drâa qui serpente le long d’un paysage aride et désertique pour abreuver les nombreuses oasis qui jalonnent ses rives, mais aussi les figuiers, dattiers et amandiers. On dit d’ailleurs que la vallée produit les meilleures dattes du Maroc.

Boumalne Dades ..

On pénètre dans les gorges par une petite route que l’on prend un peu avant d’arriver à boumalne dades. Mais on y reviendra demain au début d’une nouvelle étape.

Les nombreuses falaises couleur ocre et rouge expliquent que la vallée du Dadès soit une destination touristique. Longues de 170 km environ, ces gorges sont aussi réputées pour leurs fameux « doigts de singes », d’impressionnantes falaises dont les formes semblent avoir été soigneusement sculptées dans la roche.

Les doigts de singes  

Les gorges du Dadès présentent un spectacle d’extraordinaires paysages. Elles constituent un endroit idéal pour les randonneurs. On peut y voir des falaises pouvant atteindre 500 m de hauteur. Les gorges sont réputées pour leurs panoramas à couper le souffle.

Notre étape se termine, on rejoint Aït ouffi et plus précisément l’hôtel Dar Ahlam Dades chez Mohammed et Ibrahim. On est reçu comme des rois. Le patron nous indique une petite rando à faire en bord de rivière . Ce sera notre dernière activité de la journée.

Les jardins d’Aït Ouffi.. 
27
mars
De la vallée du Dades à la vallée du Todra… 

Aït Ouffi : Ce matin, on est passé à l’heure d’été , et oui, les marocains aussi changent d’heure et à la même date que nous. Alors, Mohamed et Ibrahim ont pris l’initiative de nous servir le petit déjeuner en terrasse …. Plutôt sympa , le soleil est bien présent et la vue de la terrasse est époustouflante.

Petit dej au soleil, les doudounes sans manches, c’ est pour  rappeler que l’on est à 1700 metres

On a pris congé de nos super hôtes du Dar alham Dades avec regret car ces deux là méritent d’être connus. On visite la magnifique vallée du Dades pour se diriger vers la vallée du Todra . On a lu sur nos guides touristiques que l’une comme l’autre revendiquait le titre de plus belle vallée du pays. Vous l’aurez compris , hier au soir nous avons été conquis par la vallée du Dadés…. Donc ce soir après avoir vu celle du Todra, nous vous donnerons notre préférence.

Tinghir: Située à 1340 mètres d’altitude, cette ville à la silhouette agréable est essentiellement connue des voyageurs pour sa palmeraie…

On devait ce matin faire un arrêt à Boumalne Dades , mais on s’est aperçu que Tinghir possédait une magnifique palmeraie, donc direction Tinghir. Encore une fois nous avons eu quelques difficultés à trouver l’endroit. On est arrivé à la dénicher en prenant de la hauteur et en s’arrêtant aux belvédères offrant de superbes vues, notamment celui situé à 2,5km de la ville en allant vers les gorges.


Si ces belvédères offrent une superbe vue sur la palmeraie, elles sont également très prisées par les vendeurs de pierre, de bijoux et d’écharpes. Ils sont très insistants , c’est le jeu , mais ils représentent également une mine d’information pour les touristes.

L’habit fait il le moine? 

Le hasard faisant souvent bien les choses, un camelot nous propose un carte pour un bon restaurant bio. On file à la maison d’Ikiri ou comme bien souvent, on est reçu comme des rois. La vue sur la palmeraie est époustouflante et l’accueil de M. saleh et de son fils abderrazzah est tout simplement parfait.

Les meilleurs ambassadeurs touristiques de la palmeraie de Tinghir..

Malgré l’intéressante conversation de M. Saleh et la vue panoramique de ce fleuve de verdure qui s’etend à perte de vue, on prend congé de nos hôtes car les gorges du Todra nous attendent.

Le long fleuve de verdure… 

En premier lieu, on se rend vite compte que les gorges du Todra sont plus étroites que celles du Dadés, du moins sur les premiers kilomètres durant lesquels nous avons rencontré beaucoup de monde. Le fond des gorges, à l’endroit le plus étroit, est un lieu prisé des locaux qui viennent se rafraîchir dans le courant de l’Oued, mais aussi des commerçants qui ont installé leurs petites boutiques de babioles.

Mais elles sont aussi un excellent mur d’escalades avec des falaises de plus de 300 m de haut. De nombreux touristes et locaux se transforment en grimpeurs.

La curiosité nous pousse à continuer la route des gorges sur un vingtaine de kilomètres jusqu’au petit village de Tamtattouche, situé à 1800 mètres d’altitude. C’est ici que vivent les berbères de la tribu des Ait Morghad.. le clou de journée, en nous promenant dans le village, un monsieur s’est approché de nous en s’esclafant: « ah! Des touristes, ça fait trois ans que je n’en avais pas vu….

Au milieu de nulle part : Tamtattouche 

Nous avons continué notre route jusqu’à la sortie du village puis avons rebroussé chemin pour rejoindre le village de Tizgui, situé à l’entrée des gorges. Il était 18h et nous avions envie de nous reposer dans ce cadre féerique.

28
mars

Ce matin, nous prenons la direction de Fezna située à quelques kilomètres de Erfoud. Le désert de sable arrive, ce qui va nous changer des regs. On quitte donc les gorges de Todra pour redescendre dans la vallée en passant par Tinghir et dire au revoir à sa merveilleuse palmeraie qui nous a vraiment plu.

On a retrouvé notre nationale 10 que l’on a déjà empruntée depuis Ouarzazate, c’est une belle route bitumée et relativement droite. Cette partie en direction de Errachidia est plate et traverse donc un désert de pierres à perte de vue. Une petite pensée pour Loïc, car le terrain est quadrillé de petits monticules de pierres peintes en blanc avec très souvent des inscriptions …. On pense que c’est une sorte de cadastre et on l’imagine dans ce désert pour faire des petits tas de pierres.

La vallée verdoyante est maintenant un lointain souvenir. Les pierres du désert diminuent pour laisser la place à des cailloux plus petits ce qui rend les grandes étendues encadrant la route encore plus uniformes et monotones .. ce qui change également, c’est la température, on atteint assez rapidement les 32° avec un vent chaud. Maintenant, les troupeaux de moutons et de chèvres ont laissé leur place aux troupeaux de dromadaires. Il faut dire que la végétation est plutôt rare. Quelques villages s’étirent le long de la route ou l’on croisent des gens chaudement vêtus malgré la température. On est loin des 9° du haut Atlas.

Ces dromadaires 🐪🐪 Nous ont demandés des nouvelles d’ Ana et Ismaël….

Dans cette immensité, on trouve parsemés par ci part là des puits ainsi que quelques camps de nomades

On approche maintenant du but , le sable devient petit a petit plus présent et il fait de plus en plus chaud. Petite curiosité de Fezna, ces innombrables petites dunes ou plutôt monticules de terre qui nous semblent trop alignés pour être naturel..

C’est quoi ces petites dunes? Est-ce les taupes géantes du désert… 

Renseignements pris auprès de notre guide privé, l’illustre routard, il s’agit de Kettara…. mais késaco?

Les ‘khettara’ sont des galeries horizontales creusées par l’homme dans le sol pour amener l’eau d’une nappe phréatique jusqu’aux jardins d’une palmeraie.

On prend rendez vous cette fois avec un guide local, Sarid qui nous fait un bon prix et on termine notre étape pour nous rendre au gîte Fezna qui selon sarid n’est plus qu’a quatre kilomètres…. Et qui se révèle être un très bel oasis..


Notre oasis de Fezna…. 

Après un bon bain et notre tajine quotidien, on s’apprête à partir visiter notre kettara avec Sarid.

Hé hé ! On est pas bien là, les gars….. 

Mais très rapidement le ciel s’obscurcit, le vent redouble et la température baisse à 27°’. On se renseigne auprès de nos hôtes qui nous avouent que c’est souvent comme ça l’après midi en mars mais que le soir ça redevient normal… après s’être assuré que l’on peut sortir en voiture on rejoint Sarid au dromadaire rouge …. Le sable vole et pénètre partout. La route est partiellement recouverte de sable et déjà sur les bas côtés se forment de petites dunes .. la visibilité est très mauvaise et ce que l’on voit est inquiétant donnant un air de fin du monde.

mini tempête de fin d’après-midi… 

On retrouve enfin Sarid, il nous prend dans ses bras comme s’il venait de trouver des bons vieux copains …. Le temps des explications sur les kettara arrivent , la visite commence.

L’ami Sarid  débute ses explications.. 

les kettara sont introduites au Maroc au 11 eme siècle, ce sont des canalisations souterraines, parfois très profondes qui, grâce à une faible pente savamment calculée, permettent de transporter l’eau, sans évaporation, sur des dizaines de kilomètres depuis les nappes phréatiques jusqu’aux terrains fertiles. Au sol, on les repère grâce aux alignements de puits entourés de petites buttes formées par les roches extraites lors du creusement. Ces puits permettent aussi l’aération et l’entretien de la canalisation.

Ces kettara étaient utilisés jusqu’en 1940, elles sont aujourd’hui asséchées suite au pompage mécanique de l’eau directement dans la nappe phréatique pour alimenter les plus grosses exploitations agricoles…

Merci à toi Sarid, tu es un pro… 
29
mars
 Vers les dunes du Sahara…. 

C’est avec regret que nous quittons ce matin notre gîte Fezna que l’on a vraiment apprécié d’autant qu’il fait très beau et que la piscine n’arrête pas de nous faire de l’œil . Mais voir les dunes de sable nous excitent terriblement et nous reprenons la route en direction d’Erfoud où nous pensons jeter un coup d’œil et très certainement déjeuner.

Erfoud, la sentinelle du désert…

Erfoud est postée aux portes du Tafilalet et au sud de la vallée du Ziz

Cette ville grouille de monde et elle nous semble bien sympathique. C’est jour de marché, on décide donc de faire un arrêt .

Trop tôt pour déjeuner , on décide de reprendre la route en direction de Mergouza, en prenant auparavant le soin de vérifier auprès des locaux si la route est bien goudronnée, car il n’y a pas si longtemps, ce n’était qu’une piste, d’autant que le vent commence à souffler, et ce que l’on a vu hier ne nous rassure pas…

 La route devient très rapidement très désertique… 

Les paysages deviennent très rapidement désertiques sans village à cent lieues à la ronde… le restaurant ne va pas être facile à trouver, surtout que nous avons essuyé plusieurs refus. La fermeture des frontières du début d’année et le manque de touristes ne les incitent pas rouvrir… On a même découvert des endroits magiques sans aucune âme qui vive…

Le café du sud …. Endroit paradisiaque. Mais totalement vide. 
Pas plus de chance chez Michel… 

On continue encore quelques kilomètres sans trouver un endroit pour se restaurer et pas question de pique-niquer, j’ai horreur de manger les fesses dans le sable ( c’est connu de tout le monde). Ce qui nous inquiète le plus c’est que dés l’on quitte la route , on se retrouve sur des pistes à peine tracées. Là, notre manque d’expérience d’aventurier du désert commence à se faire ressentir….

Enfin un village presque fantôme, car on se fait interpeler par deux personnes sorties d’un 4x4 , à la recherche de clients potentiels. On leur expose nos projets et en deux temps trois mouvements, ils ont appelé nos hôtes du soir et rendez vous est pris à un croisement défini…. Ça doit être ça le téléphone arabe. Et trouver une telle gentillesse devient de plus en plus rare dans ce bas monde…

On repart en direction de notre rendez vous ou Mustapha nous réceptionne et nous amène aux dunes du sud pour nous restaurer….. le vent se transforme en petite tempête et des que l’on ouvre une portière, deux kilos de sable pénètre à l’intérieur.

La magie du Sahara commence a faire son effet.. 

Puis Mustapha nous propose de rejoindre le campement en dromadaire ou en 4x4 . Mais vu le temps dehors on choisit le 4x4, ce qui le fait sourire ..

Desert Glamping …. Notre résidence du soir . 

Le vent souffle de plus en plus…. On est un peu perdu au milieu de nulle part. On sait que nous sommes une petite dizaine de personnes mais le camp semble vide. Chacun reste dans sa toile en attendant le repas du soir . Le vent malmene les toiles mais leur côté douillet nous rassure. D’ailleurs pas le moindre souffle d’air n’est ressenti à l’intérieur.

Notre toile pour la nuit 

Inutile de dire que le repas dîner n’a pas été pris à la belle étoile autour d’un feu de camp avec en toile de fond la musique berbère bien que la musique on l’avait…

L’équipe du Glamping nous fait profiter de  la musique locale.. 

est-ce la musique? Mais le vent commence à se calmer et on commence à croire que l’on va pouvoir faire des activités avant de repartir…. Et comme on a pu voir le coucher du soleil@, on se met à rêver d’un lever de soleil … Mustapha nous organise çà rapidement et rendez vous est pris pour le lendemain à 5h30. Brigitte grimace un peu…. Son dodo va être écourté. On prend donc congé de nos hôtes, le marchand de sable doit être passé…

Malgré le vent, c’est tout de même féérique… 

Le vent a bien faibli pour reprendre de plus belle vers 3h00 du matin. Note lever de soleil était bien compromis… 0n se rendort en pensant ….on reviendra…

le réveil sonne , on n’entend plus le vent, la toile ne bouge plus . On risque une sortie… la nuit s’achève, tout est calme, le jour veut se lever. On saute rapidement dans nos baskets, on est prêt , il ne fait pas très chaud.

Nos taxis sont arrivés… 

Une constatation, le jour se lève vite, même très vite. On part pour l’ascension des dunes avoisinantes , car bien entendu le soleil se lève derrière. C’est magique et c’est vraiment très très beau

On est pas prêt d’oublier ces moments là… 

On monte, on fait des contours et des détours , chaque moment s’inscrit dans nos têtes …aucune trace dans le sable. On est bien, tout est calme …. Malgré l’excès de tajines cette dernière semaine, nos dromadaires ne semblent pas trop souffrir de notre surpoids…et puis, au sommet d’une dune , l’instant recherché arrive ( non, ce n’est pas la caravane de quads qui vient de pointer son nez pour assister au lever du roi soleil). Une lumière aveuglante apparaît au loin, au sommet d’une dune, c’est le lever du soleil… et il est pressé car ça va très vite, presque accéléré…

En l’espace de quelques instants, on a pris chacun des dizaines de photos ….on s’est levé tôt , mais le spectacle donné méritait cet effort .. on est bien ici, même très bien

L’erg Chebbi….juste à côté du paradis  

Et voilà, ce rêve accompli se termine… très très belle expérience… ce lever de soleil, notre lever de soleil restera gravé dans nos mémoires pour de longs moments. Ces instants magiques étaient l’objectif de notre voyage. On l’avait rêvé, on l’a fait, on ne regrette rien.

D’autres moments nous attendent encore, on prend un bon petit déjeuner , on profite des derniers instants dans le campement.. Mustapha nous donne quelques bonnes idées à découvrir avant de quitter ses dunes .

30
mars

On vient de quitter le campement de désert Glamping, Mustapha nous ramène aux dunes d’or où notre voiture a passé la nuit . Sur ces conseils, on prend la direction de Mergouza puis de khamlia . Sauf qu’en sortant des dunes d’or, on se retrouve au milieu de nulle part, pas de route, seulement des pistes non répertoriées par le GPS et bien entendu pas de panneau indicateur….. on rattrape Mustapha qui, le sourire au coin des lèvres, nous demande de le suivre jusqu’a la prochaine route…. Merci Mustapha …tu auras une bonne note Booking.


Merzouga est appelée la perle du désert du Maroc.

Merzouga est réputé pour ses dunes, les plus hautes du Maroc. Le village jouxte en effet le plus grand erg du Maroc l'erg Chebbi.

Ah! Ce que l’on avait oublié de vous dire, il PLEUT!! La pluie s’invite que très rarement dans la région et si nous faisons grise mine, les autochtones sont ravis. Du coup, on leur a laissé notre numéro de portable en leur demandant de nous appeler dès qu’ils voulaient un peu de pluie … on sautera dans le premier avion…

Le tour du village est rapidement fait, on est en claquettes et ça ne fait pas vraiment bon ménage avec le sable et l’eau . On prend la direction du sud pour retrouver le petit village de Khamlia où Mustapha nous a réservé une table chez Nora pour le déjeuner.


Khamlia, le village marocain qui vit aux rythmes de la musique gnaoua


Situé dans le désert de Merzouga, ce douar s’enracine en Afrique dans toutes ses dimensions à la fois ethniques et culturelles. Khamlia accueille en effet une communauté noire qui perpétue depuis la musique Gnaoua.

On trouve facilement le restaurant de nora

La Madfouda où pizza berbère… 

La Madfouna est la pizza traditionnelle berbère qui est cuite dans un four à bois. On s’est vraiment régalé… rassurez vous, on a pas pu tout manger

On termine notre étape du jour en rejoignant Rissani. Notre hôtel, le Rissani zik palace est très majestueux et magnifique … c’est un très grand hôtel et on est les seuls clients…le personnel est du coup au petits soins …mais cela fait drôle de déambuler dans cet hôtel vide. On est entrain de prendre conscience que le Covid, la aussi à fait d’importants dégâts. En y regardant de plus prêt , il y a de très nombreux locaux commerciaux et touristiques fermés. La fermeture des frontières en début d’année les a achevés. Ils recommencent juste à relever la tête mais pour certain ça a été trop dur .

Rissani  qui est appelé  aussi l’Amsterdam du Maroc dû aux centaines de vélos circulant dans les rues .. 
Très joli mais trop grand pour nous deux… 
Mais notre chambre nous convient parfaitement… 
31
mars

Ce matin, petit déjeuner devant la piscine …On se lève pas trop tard car l’étape d’aujourd’hui est une des plus longues de notre Roadtrip.

10h00, on quitte donc Rissani ou il y a encore ce matin une quantité innombrable de vélos et qui malheureusement font à peu près n’importe quoi… j’ai intérêt à être vigilant car c’est vraiment chaud.

On Prend la route pour Tazzarine ou on a prévu de déjeuner . Cette route, plutôt agréable, serait bitumée depuis une bonne dizaine d'année. Elle traverse une région minérale, sauvage et aride, parfois lunaire, mais toujours magnifique. Nous ne pensions pas trouver de tels paysages dans cette région. Il faut dire qu’après le sable ocre et les dunes majestueuses de la région de Merzouga, on est revenu au regs et son désert de pierres avec pour agrémenter tout ça, une multitude d’acacias gommiers a la silhouette tabulaire .

L’acacia gommier : espèce endémique du sud est Marocain  
Magnifiques paysages… 

Nous traversons rapidement Alnif: petite bourgade sans intérêt malgré sa palmeraie magnifique

A savoir que cette région possède des plantations de pommes de terre renommée dans tout le sud Marocain. Il a aussi de nombreux sites géologiques riches en fossiles.

Petite pause déjeuner à Tazzarine qui malheureusement est en plein travaux routiers avec énormément de poussière. On trouve malgré tout un petit snack très local. On y mange un succulent tajine et des brochettes à un prix défiant toute concurrence.

C’est le snack berbère … 

On repart pour environ 1h30 de route , les paysages sont toujours aussi beaux. La température affiche 28°, le ciel est bleu, vive les vacances.

Enfin, Zagora…. Et. C’est tant mieux… le thermomètre grimpant toujours, on a dû mettre la Clim… ça devenait intenable dans la voiture …

On repère facilement notre hébergement au doux nom de petite Kasbah . Petit hôtel bien sympa ou la gentillesse de Brahim et de Yacine ne fait pas défaut. Petit plongeon dans la piscine rafraîchissante, on est plutôt pas mal…

La petite Kasbah… 

ville située à la fin de la vallée du Drâa

La ville nouvelle de Zagora date du protectorat français dont elle était un des centres administratifs.


Dans la soirée, on décide une sortie dans Zagora …. Ce que l’on i découvre nous enchante, c’est une ville magnifique , totalement différente de ce que l’on a pu voir jusque là… de très beaux bâtiments, de nombreuses terrasses de café , des petits magasins très bien tenus et surtout d’une propreté exemplaire

Zagora la belle.. 

Après le dîner, Brahim, le propriétaire des lieux vient échanger quelques mots avec nous. L’histoire de son établissement est très poignante puisqu’il s’agit de la maison de son enfance et qu’il a voulu rénover dans la plus pure tradition marocaine… tout en échangeant, il nous fait part de sa passion pour la France et plus particulièrement des cathédrales qu’il ne cesse de visiter a chaque venue. Un projet futur, la visite de la cathédrale de Cologne .

Il nous décide d’accompagner demain matin Yacine dans la visite de la palmeraie et de la Kasbah très proche de l’hôtel

La palmeraie d’Amazrou , un lieu calme et reposant…

Yacine est prêt à nous accompagner à la palmeraie D’Amazrou située juste derrière la petite Kasbah .. il y règne un calme profond . On déambule dans ce labyrinthe sablonneux bordé de hauts murs en terre .. le ciel est d’un bleu pur, les hauts palmiers dattiers sont tous aussitôt beau les uns que les autres .. ici, la palmeraie est un gigantesque quadrillage de jardins irrigués par un ingénieux système de petits canaux. Le partage de l’eau est de rigueur afin que chacun puisse cultiver sa terre..

On sort de la palmeraie au niveau de la Kasbah des juifs d’Amazrou. Très vieille Kasbah en partie rénovée par les habitants du quartier .

Puis le commerçant qui sommeille dans Yacine se réveille, il se sent obligé de nous diriger vers la coopérative d’artisanat d’Amezrou qui se révèle être une gigantesque brocante où travaille quelques menuisiers et joailliers… on est parti sans un dirham mais pour un visite gratuite et le plaisir des yeux, que ne ferions nous pas…

La caverne d’Ali baba.. 

La journée va être très chaude… la promenade à travers la palmeraie nous a enchantée, mais épuisée. Avant de quitter nos hôtes de la petite Kasbah, une rapide baignade s’impose. Merci Brahim, on a été reçu comme des rois.

Un Oasis bien rafraîchissant… 
1
avr
La vallée du Drâa  

Yacine a réussi à nous convaincre de modifier notre itinéraire pour visiter Tamegroute, petite bourgade située à une vingtaine de kilomètres au sud de Zagora .

La ville de Tamegroute est à l’origine, réputée pour sa bibliothèque qui abrite des ouvrages datant, pour les plus anciens, du XIe siècle, calligraphiés au brou de noix, au safran, au henné ou à l’or sur des parchemins en peau de gazelle.

Tamegroute abrite également des ateliers de potiers dont les objets ont d’incroyables nuances de vert . Ces ateliers sont parmi les plus anciens du Maroc (XVIe siècle). La poterie de Tamegroute est spécifique à cette seule ville et est reconnaissable entre mille. C’est une production artisanale locale dont les techniques ancestrales n’ont jusqu’à aujourd’hui pas changé. Ces familles d’artisans, en se transmettant ces traditions et ce patrimoine, gardent précieusement ce savoir-faire, ces recettes et ingrédients secrets.

L’argile utilisée provient des alentours. Elle est extraite de galeries souterraines, et est foulée au pied afin d’être travaillée. Une fois tournée, en bols, saladiers, pots, cruches, assiettes, tuiles décoratives, elle est mise à sécher au soleil

C’est un alliage de manganèse, d’oxyde de cuivre et de farine d’orge qui donne à l’émail des poteries de Tamegroute cette palette si riche allant du vert sapin au vert olive. Sans l’ajout du cuivre, les artisans obtiennent un émail brun/ocre.

Le résultat est une poterie rustique, authentique, aux teintes de vert et avec à la surface des coulures, des gouttes, des ondulations. Ce sont toutes ces imperfections qui sont particulièrement appréciées dans cette vaisselle du Sud marocain.

Au début du XIVème siècle, de riches caravaniers tracèrent une piste vers Tombouctou. Cette. Dernière assura la prospérité commerciale de tout le pays malgré les 52 jours pour rejoindre le Mali à dos de dromadaires


Vendredi oblige, on déguste un super couscous au dromadaire avant de remonter la vallée du Drâa

La vallée du Drâa, un des plus grand oasis au monde

La montagne ocre et les dattiers nous plongent tout de suite dans les couleurs locales. La vallée du Drâa abrite de magnifiques kasbahs en terre. Ces kasbahs sont d’anciens lieux de résidence des caïds, les chefs de tribus importants. Elles sont aujourd’hui pour la plupart en ruine, même si les descendants de ces personnage se lancent dans de longues et coûteuses rénovations. Elles sont pour la plupart très bien intégrées dans les superbes palmeraies de dattiers qui permettent aux locaux une excellente source de revenus . Ce n’est malheureusement pas la saison des dattes mais plutôt celle des prunes ….. mais distribuées généreusement par la gendarmerie royale … bon 150 Mad, mais on va essayer de faire un peu plus attention…

Montagne… Palmiers… Kasbah   

À la fin de l’étape, nous avons eu du mal à trouver notre hébergement. On savait que c’était à Tamnougalt mais où mystère… la gentillesse berbère ayant encore une fois fonctionnée, on retrouve notre hôte Ismaël , au bord de la route dans un grand drap bleu ( comprendre djellaba). Et là, nous avons vécu un moment inoubliable…. On est entré dans une très belle Kasbah… mais en ruine … on a laissé notre véhicule sur un genre d’esplanade et valises en main , on s’est mis à déambuler dans les ruelles en ruine heureusement guidés par Ismaël. On avait l’impression de regarder un reportage tv sur la guerre en Syrie après un bombardement. Personne dans les rues où presque. Ismaël, imperturbable, continuait de nous raconter l’histoire de cette Kasbah. Mais qu’est-ce que l’on fait là? Jamais nous ne pourrons dormir ici…. Puis nous arrivons au bord de la palmeraie, de son calme, de ses jardins avec des grenadiers et amandiers à profusion. Ismael nous ouvre le logement. Ce n’est pas très grand, les grandes baies vitrées doivent faire 50cm sur 70cm ( et encore, ce n’est pas sûr)…c’est coquet, on est conquis ..

Notre hébergement  

Ismael reste avec nous, il est très gentil….il nous offre le thé de bienvenue ….et il parle de sa Kasbah, de son enfance , des rénovations ….enfin de très nombreuses informations nous arrivent en masse. Pour le dîner le soir? Pas de problème , il nous réserve une soirée chez son frère de lait , Hassan , descendant de la Kasbah des caïds …il nous amène visiter la palmeraie, une merveille

Le calme…. Juste le chant des oiseaux  

Le soleil décline rapidement, Ismaël nous amene visiter la Kasbah des caïds de son ami Hassan.

L’énorme stupéfaction  lors de notre arrivée est devenue une agréable surprise  

Le soleil couchant nous offre un 360 inoubliable du haut de la Kasbah des caïds… des surprises comme celle ci, on en veut encore…

la nuit s’est invitée sur Tamnougalt, encore quelques photos, un bon repas traditionnel.. et nous rentrons nous coucher les yeux pleins d’étoiles. Nous venons de vivre une expérience mémorable.

La nuit a été calme et reposante…. La vue sur la palmeraie avec de nouvelles couleurs du matin nous met d’excellente humeur. Aucun bruit n’est perçu si ce n’est que la préparation du petit déjeuner de la main d’Ismaël ( « maman nous a fait des crêpes et du pain maison »)...

C’est ce genre de moment que l’on oubliera jamais.. 

Nos aventures à Tamnougalt se terminent à regret. Merci Ismael de nous les avoir fait vivre de cette façon …. Tu es une très belle personne avec qui il ne faut pas des heures pour se comprendre et s’apprécier… et comme tu le dis « ton petit fils s’appelle Ismaël, alors maintenant on est frère »

Isma de Tamnougalt  


Ismaël, Je me souviendrai toujours d’une de tes phrases: : Je n’ai pas besoin de vos passeports , les meilleurs passeports ce sont vos visages »

Merci de nous avoir fait vivre tout ça ….

2
avr

Vous l’aurez compris, quitter Tamnougalt nous a demandé de gros efforts.. on laisse donc la vallée du Drâa pour d’autres paysages…. Plus arides et très rapidement , on recommence à apercevoir tout au loin, les cimes enneigées du haut Atlas … tiens, on les avait oublié celles là… elles sont très jolies . Les températures sont déjà très élevées juste au dessus de 30°. Les paysages désertiques que l’on retrouve nous sont familiers et ressemblent beaucoup à ceux rencontrés il y a déjà une semaine du côté de Ouarzazate …. Les moyens de locomotion sont toujours les mêmes avec en nombre one, le pauvre petit âne que l’on charge souvent un peu trop .. les villes et les villages traversés sont sans grand intérêt, ou bien deviennent t’ils quelconques par rapport à ce que l’on a déjà pu voir…


On déjeune à tazenakght, petite ville assez bien structurée et relativement vivante…. En ce jour de veille de Ramadan , on a bien l’impression que la population fait ses réserves…

On repart pour Taliouine , la fin de cette étape .. Cette petite ville de l’Anti-Atlas renferme un trésor: une des épices les plus chères au monde: c’est la capitale du Safran au Maroc. Les filaments rouges sont également appelés “les racines de la terre”. Nous n’avons pas pu visiter la coopérative de safran et en apprendre un peu plus sur sa production et sa récolte. Le ramadan se prépare et les commerces ferment plus tôt… dommage. Mais on sait que les bulbes de safran sont plantées en juillet et récoltées en octobre et novembre. Puis, les filaments récoltés sont enveloppés dans un grand drap et déposés dans un endroit sec de la maison. Le séchage dure une semaine, et en se recroquevillant les filaments donneront le safran.

Taliouine possède un autre trésor, l’ancien palais du pacha, la Kasbah du Glaoui. Un immense palais pour partie en ruine mais qui laisse entrevoir sa majesté d’antan. L’autre partie a été restaurée en chambre d’hôtes. L’ensemble en plein milieu d’un paysage aride et désertique est superbe.

Les jours passent et ne se ressemblent pas …. Les hébergements jusque là pratiqués étaient à nos yeux fabuleux… nous ne garderons pas un souvenir intarissable de L’auberge du Safran, très vieillissante. La précédente récolte a dû être mauvaise.. nous partirons donc sans regret.

3
avr

Ce matin, il tombe un crachin breton ou berbère sur Taliouine… le plafond est bas et la brume, presque brouillard donne un aspect fantomatique à Taliouine et à sa campagne environnante. Inutile de vous dire que les températures ont sacrément baissées… là doudoune ( sans manche) est de rigueur. On est un peu désabusé nous venions dans cette partie du Maroc pour profiter de la mer et faire un peu de bronzette, c’est raté..

Les arganiers .. 

très vite, on s’aperçoit que la campagne est peuplée d’arganiers .. ils poussent de façon sauvage en forêt claire ou bien ils sont cultivés dans les plaines et sur le littoral marocain. L'arganier est un arbre aux multiples usages : forestier (bois de chauffage), fruitier et fourrager (nourrit les chèvres). Il présente une écorce grise et crevassée, aux rameaux épineux et aux feuilles persistantes. Il ne pousse qu’au Maroc . L’arganier est aussi une importante source de revenus et tout ça grâce à l’huile d’argan.

L’arganier ne pousse qu’au Maroc … 

On était prévenu par le patron le l’auberge du safran, mais très vite les paysages vont se transformer en une gigantesque serre pour arbres fruitiers… les arganiers peu à peu disparaissent et d’énormes domaines clôturés voire barricadés encadrent notre route … lorsque les clôtures nous le permettent, on aperçoit de magnifiques orangers , mandariniers et citronniers à perte de vue.

Ces domaines d’après fruitiers s’étalent sur des kilomètres 

Ici, sur des kilomètres et des kilomètres , les autochtones sont privés de campagne, les bergers en sont rendus à faire manger leur troupeau de chèvres et de moutons en bord de route sur l’herbe bien verte qui profite des excès d’arrosage des domaines vergers… Car, il faut le dire , ces domaines sont sources de polémiques parmi la population locale.. et on entend souvent dire « ils prennent toute l’eau de la région et exportent les récoltes vers l’Europe… alors que la population manque d’eau »… À méditer…

Taroudant se rapproche, la brume matinale et le crachin ont totalement disparu et le soleil fait de plus en grande apparition..

Taroudant « mal au dents » est une magnifique cité fortifiée et où il est très difficile de pénétrer, il n’a que 5 bab ou portes et elles sont pas facile à trouver.. nous étions venus ici en 2006, et pour ma part, je n’avais pas pu rentrer à l’intérieur pour cause de tourista…. Mon seul souvenir de taroudant est un banc sur une petite place …. Impossible de bouger..

Et il y a encore beaucoup d’autres « expressions  » sur les villes du Maroc… 

Ce qui est sûr, c’est que la ville a dû bien changer, car ma mémoire ne me parlait que d’une petite ville piétonnière ce qui est loin d’être le cas .. Taroudant est une grande ville où il est très difficile de circuler tant il y a de monde, de vélos, de carrioles attelées et un peu de tout se qui roule et se déplace…

Taroudant , mal aux dents… 

Un peu déçu de n’avoir pu retrouver le Taroudant de ma mémoire, de n’avoir pu nous garer facilement et de déambuler dans les ruelles de la médina et … certainement aussi par manque de temps, notre programme étant certainement trop chargé dès que l’on veut approfondir… qu’importe, ces regrets nous donnerons envie de revenir. Nous reprenons la route, a nous l’océan.

Nous approchons d’Agadir, pour nous, ce n’est plus vraiment des vacances, déjà la périphérie est engorgée par une circulation hors du commun, rien ne nous incite à prendre des photos… on avait envisagé de faire quelques courses au supermarché Marjane ( surtout liquide… on ne doit pas être totalement sevré). On pensait que le magasin risquait d’être fermé, mais non , c’est ouvert … et noir de monde , un vrai nid à Covid ( quoique maintenant, on en est sûr, le virus n’est pas la préoccupation majeure des marocains, Brahim de Zagora nous a informé il y a quelques jours qu’ils avaient 53 cas et un décès Covid le jour même au Maroc ). Mais faut vous l’avouer , pour nous aussi, tout cela est sorti de notre esprit .., on est revenu dans la « vie d’avant »..Malgré tout, la foule nous fait fuir Agadir et rejoindre la cité de surf qu’est Taghazout…

C’est ce que je voudrais à bord de notre piscine…. Je ne me souviens plus, il gèle chez nous ? 

Notre arrivée sur Taghazout , bien que nuageuse est plutôt encourageante, on devrait se sentir bien ici …

4
avr

Trois nuits à Taghazout a écouter les vagues déferler sur la plage. Et « inch´allah » prendre un peu de couleur allongés sur les transats de notre terrasse qui surplombe l’océan..

La vue de notre terrasse… bien non? 
Je pense que l’on va profiter de la terrasse… 

Bon, pour le farniente c’est loupé … il a plu une bonne partie de la nuit et ce matin ça continue… bilan 5 cm d’eau sur la terrasse (pas grave) et aussi 30 litres d’eau au moins dans le salon ( plus grave) … mais rien d’étonnant à cela, les baies vitrées sont complètement HS. Je ne pense pas vous l’avoir dit, mais on a un super appartement à ras la mer avec une vue splendide, seulement voilà, l’ensemble aurait plus que besoin d’un bon rafraîchissement et à mon avis quelques travaux urgents s’imposent. Donc, ça rajouté a la pluie, et bien on a le moral dans les chaussettes…. Reprenons nous , il y a largement plus malheureux que nous .. du coup on décide de faire quelques emplettes liquides pour nous remonter le moral.. on a déniché la taverne d’Ali Baba à Agadir , et on est certain de notre coup. De plus c’est à côté de l’hôtel où on était descendu avec Paul et Michele, il y a 16 ans de cela…

Remembre mon vieux Paul…. Ici , on a failli gagner la coupe du monde …. 

Après être passé plusieurs fois sur le boulevard longeant la grande plage D’agadir en partageant nos souvenirs avec Brigitte, on rentre sur Taghazout surtout que le soleil est enfin revenu. On va pouvoir faire connaissance avec Taghazout… c’est une ville surtout axée sur le surf..

Ah! Petite précision , Taghazout se prononce «  Tarazout » 

Ce que l’on a oublié de vous dire, car on ne le savait pas, c’est qu’il y a deux Taghazout … Taghazout Bay avec de grands hôtels et d’énormes ressorts touristiques construits le long de la grande plage. Quand on est arrivé hier on avait été intrigué par cette ville fantôme mais dont les bords de routes étaient bien structurés avec des trottoirs très bien entretenus et des parterres pleins de jolis cactus et de touffes d’herbes magnifiques. Cela nous a un peu surpris car à nos yeux, ça ne représente pas vraiment l’esprit surfeur ..

Et puis, il y a le petit village de pêcheurs/surfeurs tout en couleur… c’est ici que nous avons déposé nos valises… Si on aime les villes bien ordonnées, propres, à l’architecture bien soignée ( oui, je sais, c’est un peu mon cas) alors il faut passer son chemin… Car Taghazout, c’est tout le contraire… Ici, c’est des trottoirs défoncés, des maisonnettes blanches un peu laissées à l’abandon, des chats et chiens errants… Nous, on a aimé à la minute même où nous y avons posé les pieds et bien plus encore quand nous nous sommes perdus dans ses ruelles. C’est un peu l’anarchie, mais c’est joli, c’est coloré et authentique, loin des choses bien cadrées.

Nous avons aimé marcher le long de la mer, nous faufiler un peu partout et observer les portes et fenêtres aux mille couleurs.

On n’oubliera pas Mohamed et Yacine, nos petits vendeurs de crêpes préférés… 

On vient à Taghazout surtout pour surfer, mais nous ne savons pas faire ( il n’y a pas que nous) alors on a loué un appartement avec vue sur la mer, uniquement pour se réveiller au bruit des vagues et ne rien faire, juste profiter… Nous aurions aimé rester plus longtemps car c’est calme mais agité, bruyant mais relaxant. C’est juste une ambiance de vacances et farniente. Comme on aime.

6
avr

Après un agréable petit déjeuner su la terrasse ensoleillée de notre appartement.. Nous bouclons à nouveau nos valises pour prendre la direction d’Essaouira ( dernière étape avant Marrakech)

Avec en bruit de fond , la mer et ses vagues … 

Je ne me souviens plus , mais je me demande si on vous avait situé notre hébergement…. Il n’est pas trop tard pour bien faire…

 Voilà ce que nous quittons…. La vue restera inoubliable… 

On pensait suivre la côte Atlantique tout le long du trajet, mais c’est malheureusement impossible sans prendre des pistes peu recommandées pour notre type de véhicule… Mais nous avons fait le maximum et on l’espère , nous aurons de belles et bonnes surprises…

En quittant Taghazout, on longe la mer sur une trentaine de kilomètres en nous offrant un paysage sur l’océan avec ses nombreux spots de surf où chacun s’essaie selon ses compétences. Les vagues fabriquent une énorme écume blanche et donnent au paysage une beauté majestueuse.

Ici, le sac à main est passé  de mode, on se promène avec sa planche sous le bras … 

On a découvert en bordure de côte et de route d’étranges constructions précaires. On a tout d’abord pensé à des abris de bergers nomades, mais la proximité de la route nous a surpris. Et puis on s’est souvenu que les années soixante dix ont accueillies dans cette région une importante communauté hippie … Est ce les restes d’un demi siècle de vie bohème, on n’en sait rien , mais voilà, on s’est raccroché à cette idée et pour nous ça restera des logements sociaux pour communautés peace and love.

Hippies ou bergers ?  Certains hippies sont peut être devenus  bergers … 

Dés que l’on quitte la côte , on retrouve nos paysages montagneux et ses innombrables arganiers pleins de fruits. Quelques chèvres s’essaient à l’escalade et peuvent même monter très haut pour déguster les meilleurs feuilles et fruits

La mer s’est maintenant effacée de nos paysages. La route s’attaque à des petites montagnes et les virages sont de plus en plus nombreux. Les arganiers ont remplacé les vagues. Cette partie du parcours se fait appeler la route du miel, et tourisme oblige, on croise de très nombreux stands de vente qui nous proposent du miel, de l’huile d’argan mais aussi un produit que nous ne connaissions pas jusque là qui s’appelle l’Amlou.. c’est en fait le nutella berbère qui se compose de miel, d’huile d’argan et d’amandes broyées. Une véritable tuerie, quand on met le nez dedans, on ne peut plus en sortir…

Miel, huile d’Argan et  Amlou … 

J’avais vu sur la carte que l’on pouvait faire un détour pour retrouver le bord de mer en passant par le village de Sidi Kaouki. On s’engage donc sur cette petite route en retrouvant très rapidement la mer et ses rouleaux d’écume blanche. Ce que l’on découvre dans cette bourgade nous enthousiasme. C’est une tout petite station balnéaire avec une très belle plage et des habitations rénovées magnifiquement… Quelques petits restaurants s’étirent le long de la plage et nous mettent l’eau à la bouche… c’est décidé nous déjeunerons ici au soleil et a l’abri du vent .

En attendant notre tajine quotidien, les chats du quartier  nous rendent une petite visite en quête de quelques caresses…

Après déjeuner, l’excellent repas et la beauté des lieux nous donnent envie de prolonger notre séjour par une petite sieste et aussi, pour faire taire les mauvaises langues…par un très éphémère bain digestif.

Elle est n’est pas belle la vie? 

Intrigués par ce village de bord de mer dont on avait jamais entendu parler , nous avons passé fait quelques recherches internet pour connaître son histoire . On sait que Sidi en marocain veut dire Monsieur… mais qui était donc ce Mr Kaouki?

Selon les dires des habitants, Sidi Kaouki était un vétérinaire qui aurait réussi à sauver des chèvres durant une épidémie de peste. Le village sera découvert par les hippies dans les années 70, puis dans les années 90, les premiers hôtels apparaissent.

Au centre du village se trouve le marabout (son tombeau) de Sidi Kaouki, qui accueille tous les ans au mois d’août les berbères pour leur moussem (pèlerinage). Le rituel veut que l’on coupe les cheveux aux petits berbères pour que la baraka (chance) soit avec eux.. enfin nous, c’est sur, nous avons été chanceux de tomber sur Sidi Kaouki et il ne nous déplairait pas d’y séjourner quelques jours…

Essaouira nous attend et nous n’avons plus que quelques kilomètres à parcourir.


Enfin, je dis Essaouira, mais en fait nous allons à quelques kilomètres, sur la route de Marrakech dans une résidence de tourisme appelée les terrasses vertes ..nous connaissons bien Essaouira pour y avoir séjourné plusieurs fois . La nuit, le cri des mouettes empêche de dormir .. Dommage car c’est vraiment joli.

Les terrasses vertes ne sont pas si faciles à trouver car elles sont dissimulées derrière de hauts murs de pierres . Mais dés que la porte massive entourée de deux palmiers s’ouvre, un havre de paix oriental avec une végétation luxuriante nous dévoile tous ses charmes.

Notre chambre « Touya » 

Inutile de vous dire, que le lendemain, nous avons largement profité des services que nous proposait ce petit paradis

Cette résidence est vraiment paradisiaque, de plus notre hôte est très discret et nous sommes pratiquement seuls. Une adresse à retenir.


Essaouira et La Rochelle sont jumelées depuis 1999. Les habitants sont très fiers de ce jumelage et ne ratent pas un seul instant pour parler de La Rochelle.

Je pense que cela fait la cinquième fois que nous venons à essaouira. Mais nous parcourons toujours ces petites rues avec autant de plaisir.

Le souk de la médina  

En nous perdant dans ce gigantesque labyrinthe, on s’aperçoit que souvent les portes des maisons sont taillées de la même façon, en pierre rose, meme dans les ruelles les plus sombres. On pense que cela provient de l’époque portugaise, lorsqu’Essaouira était connue de tous les marins sous le nom de Mogador. Certaines portes sont même ornées de faïences qui ressemble aux azulejos de Porto ou Lisbonne.

Les portes de  Mogador  

Après avoir déambulé tout notre saoul dans la médina, nous partons vers la place qui relie la médina au port pour admirer les lumières de la fin de journée . Les goélands posent pour les touristes sous de très belles lumières du coucher de soleil et les rires moqueurs des mouettes.

Il est temps pour nous de partir , le soleil étant couché, les marocains vont pouvoir manger, ramadan oblige … le soleil a brillé toute la journée, mais le vent a énormément forci dans l’après midi, Il fait maintenant un froid de canard.

Au revoir, belle Essaouira… 
8
avr

Ce matin, est un peu notre dernier jour de Roadtrip… nous quittons la ville bleue pour rejoindre la ville ocre.

Mais ne nous laissons pas abattre. Après un solide petit déjeuner au bord de la piscine, nous prenons le soleil en flânant dans ce parc magnifique rempli de fleurs et de très beaux palmiers que j’adorerais avoir à la maison.

On s’offre même une dernière petite baignade rafraîchissante avant d’affronter les 180km qui nous sépare de Marrakech…

La petite chatte de la maison vient nous faire ses adieux et à regret nous prenons la route…

il faut savoir que ce parcours se résume à un interminable ligne droite, très souvent à 4 voies limitées à 100km/h. De nombreuses villes et bourgades viennent interrompre la monotonie de ce voyage… et c’est là qu’est le piège … car la vitesse chute à 60 km/h et la gendarmerie royale veille.. lors de notre dernier voyage à Essaouira, je me suis fait épingler 2 fois en l’espace d’à peine 1/2h…. Donc cette fois ci, vigilance… le paysage n’est pas inoubliable, si ce n’est que le spectacle bien orchestré par les bergers des chèvres montées dans les arganiers. Les bergers accourent rapidement pour demander le prix de la photo… deux choix sont possibles, payer quelques dirhams ou bien fuir très rapidement.. il ne faut surtout pas se louper car ils deviennent vite belliqueux.

Un spectacle organisé au bord de la route… 

Pendant notre voyage, le carburant a allègrement augmenté et est passé de 12,10 Dhs à 14,5 Dhs le litre, ce qui fait environ 20 centimes d’euros en plus. Les marocains ont très certainement trouvé cette augmentation dure, ils ont donc sorti le cabriolet de remplacement..

Les nombreux stands de fruits au bord de la route, nous ont incités à faire un petit arrêt de réconfort bien sympathique..

Oranges et bananes sont de véritables délices 

Nous arrivons à Marrakech et retrouvons avec plaisir ses palais et magnifiques demeures, mais aussi sa vie trépidante et sa circulation anarchique… nous rejoignons la Kasbah et le Riad 46 où nous allons pouvoir nous reposer dans le calme…

Le Riad 46 …. Le dernier hébergement de notre périple… 

Samedi 9 avril , ultime journée de vacances… nous avons rendu notre véhicule et nous nous retrouvons comme des vacanciers lambdas à Marrakech. Aujourd’hui, nous allons marcher et même beaucoup marcher au travers des petites ruelles de la médina pour boucler nos objectifs «cadeaux » pour nos enfants et surtout petits enfants. Petite constatation, il y a plus de touristes que lorsque nous sommes arrivés il y a vingt jours … nous sommes heureux pour tous ces marocains qui vivent du tourisme car tous sans exception nous ont dit avoir souffert ces deux dernières années et plus particulièrement en ce début d’année 2022 lors de la fermeture des frontières du pays. Ces femmes et ces hommes qui pour la plupart n’ont que quelques dirhams pour vivre, n’ont reçu aucune aide pour faire face à la pandémie et aujourd’hui, ils nous accueillent avec un très large sourire et une énorme disponibilité comme si rien ne s’était passé… pendant ces vingt jours, vous nous avez surpris, agréablement surpris … Merci pour ce cadeau.

Hicham, tu as su rendre nos deux dernières journées inoubliables… 

On ne regrette rien, une vingtaine de. jours a découvrir des paysages différents, des hommes et des femmes exceptionnels… Sauf peut-être que trop d’endroits ont été vus trop rapidement et qu’il faudra revenir pour approfondir. Inch’allah…